Le vendredi 24 novembre 2023, une micro-forêt urbaine a été implantée sur le site du skatepark. Ce projet de plantation est un des projets lauréats du budget participatif 2022. Il a consisté à planter 1 800 arbres sur une surface de 600 m² selon la méthode Miyawaki. Cette méthode est, depuis une dizaine d’années, très répandue dans le nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas.
L’implantation de ce type de micro-forêt en région méditerranéenne est très récente (moins de 3 ans), une part d’expérimentation sera donc reliée à ce projet qui sera suivi avec attention par des naturalistes. L’accompagnement à la réalisation de ce projet est assuré par Urban Forest : urban-forests.com
# Les Objectifs
– Installer un ilot de fraicheur dans un lieu très minéralisé (route, skatepark, city stade, parking)
– Fournir un habitat favorable à la petite faune indigène (insectes, reptiles, oiseaux).
– Améliorer le cadre de vie d’un lieu très fréquenté par les familles et la jeunesse
– Créer un espace végétalisé sous forme de chantier participatif pour favoriser le lien social et créer un lien entre les Clapiérois et cette micro-forêt
# Les Bénéfices attendus d’une micro-forêt
– Amélioration de la qualité de l’air
– Atténuation du bruit de la route
– Protection du sol contre les risques d’érosion et d’inondation
– Stockage des émissions de carbone
– Embellissement paysager
# Emplacement
Le site du skatepark a été sélectionné parce qu’il offre plusieurs avantages :
– Coupure paysagère et antibruit avec la RM 65
– Site communautaire et recevant beaucoup de public,
– Accès à l’eau (compteur existant)
– Accessibilité du chantier pour les engins
# Aspect participatif
L’impact sociologique de ces plantations est également important, car il repose sur la participation des citoyens aux plantations. Nous avons privilégié la participation des élèves de l'école élémentaire Victor Hugo parce que cette micro-forêt est un leg pour les générations futures et qu’ils seront les mieux formés pour en prendre soin.
Aux arbres, citoyens ! Les classes de Mesdames Martinez, Idir, Malécot, Thumloup, Paris et Rousset ainsi que celle de M. Catala se sont succédées toute la journée, soit près de 180 élèves, sans oublier 10 résidents du Foyer du Romarin et 30 parents accompagnateurs.
Cette micro-forêt deviendra donc un support éducatif et pédagogique pour les enseignants pendant les années à venir, avec la mise en œuvre d’un suivi scientifique élaboré en coordination avec le service Transition écologique de la Commune.
Le suivi d’évolution de la micro-forêt sera assuré par un comité de pilotage regroupant techniciens, élus, et citoyens déjà engagés dans le Comité de Projet Biodiversité.
La méthode MIYAWAKI, kesako ?
En vidéo sur YouTube : https://urlz.fr/nOhs
Développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki, expert en écologie rétrospective, la méthode consiste à recréer un peuplement très dense d’arbres d’essences indigènes adaptées au sol et aux conditions climatiques locales sur le modèle des forêts natives :
– Densification de la plantation entre 3 et 5 arbres au m² disposés aléatoirement.
– Proximité pour favoriser un meilleur enracinement, une croissance plus rapide, et permettre aux arbres une coopération par leur réseau racinaire afin d’être plus résistants aux aléas climatiques, et de se porter assistance en cas de maladie ;
– Les essences vont de l’arbuste des bocages aux arbres de canopée pour une occupation optimale de l’espace vertical et un plus grand stockage de carbone.
L’interaction entre les plantes et les synergies qu’elles développent entre elles favoriseront un développement rapide. Une intervention humaine sera nécessaire pendant les trois premières années pour arroser et retirer les adventices et graminées qui pourraient pousser et concurrencer les jeunes plants en évolution.
Les forêts seront indépendantes, sans maintenance, sans produits chimiques ni fertilisants artificiels, sauvages et natives, et soutiendront la biodiversité locale au bout de seulement trois à six ans, d’après les expériences réalisées notamment au Japon, dont les forêts sont globalement similaires à celles qui poussent en France.
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